Aujourd’hui, environ une famille sur cinq est monoparentale. L’allocation de soutien familial constitue un complément de revenu permettant d’aider le parent élevant seul l’enfant afin de subvenir aux besoins de ce dernier. En novembre prochain, une revalorisation de 50% de cette aide sera prévue, conformément aux engagements d’Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle et communiquée après le dernier séminaire gouvernemental !

À quel montant s’élèvera l’allocation ?

L’allocation de soutien familial ou ASF est une aide octroyée aux parents qui élèvent seuls un ou plusieurs enfants, qu’ils soient nés ou adoptés et âgés de moins de 20 ans. Elle est versée sans condition de ressources et peut substituer une pension alimentaire en cas de non versement dans le cadre d’une incapacité ou d’une insolvabilité de l’autre parent.

Si l’aide financière a bénéficié d’une réévaluation le 1er Avril dernier, elle fera de nouveau l’objet d’une revalorisation qui sera effective le mois de novembre prochain. Cette fois, l’augmentation est plus conséquente, relative à la loi pouvoir d’achat.

Le montant passera de :

  • 122,92 € à 184,38 € par mois et par enfant à charge pour les parents élevant seuls leurs enfants ;
  • 163,87 € à 245,80 € par mois et par enfant à charge pour le père ou la mère qui a recueilli au sein de son foyer un enfant n’étant pas le sien et ne bénéficiant pas de l’assistance de ses vrais parents.

Lorsque l’enfant atteint ses 20 ans, l’aide ne sera plus versée. Au moment où les parents reprennent également une vie commune que ce soit par mariage, remariage, concubinage ou Pacs ou que le parent bénéficiaire ne prend plus l’enfant en charge sur le plan financier, éducatif ou encore affectif, elle prend aussi fin.

Par ailleurs, l’allocation cesse lorsque les démarches judiciaires dans la fixation d’une pension alimentaire ne sont pas engagées dans les quatre mois qui suivent le premier versement de l’aide.

Quelles sont les conditions d’attribution de l’ASF ?

L’allocation est versée sous certaines conditions. Elle est octroyée par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) en fonction de l’organisme auquel la personne est rattachée.

Au moment où toutes les conditions sont réunies, il suffit de faire une demande.

Remplissez d’abord le formulaire Cerfa n°12038*03 et le formulaire de déclaration de situation n°11423 avant de les envoyer à la CAF ou à la MSA. D’autres pièces justificatives sont également nécessaires, notamment l’acte de décès de l’autre parent, la fiche familiale d’état civil pour l’enfant, etc.

Pour un enfant orphelin, l’allocation est donnée automatiquement dès la déclaration du décès de l’autre parent. Pour être éligible, le parent isolé doit cependant résider en France. L’allocation est aussi versée lorsque l’autre parent ne reconnaisse pas l’enfant ou qu’il ne verse plus une pension alimentaire. Au moment où celui-ci ne participe plus à l’entretien de l’enfant pendant 1 mois au minimum, ou qu’il verse une somme inférieure au montant de l’allocation de pension alimentaire par mois, soit de 122,92 € ou de 184,38 € à partir du mois de novembre, l’aide sera aussi accordée.