De nombreux enfants de par le monde sont sauvés chaque année grâce à la vaccination. Celle-ci offre effectivement un taux de réussite et de guérison bien plus élevé par rapport à celui des médicaments, surtout pour réduire la mortalité infantile. En plus, les vaccins ont permis d’éradiquer certaines maladies aux traitements inexistants (cas de la variole en 1980). Mieux vaut donc ne pas minimiser les vaccins de bébé, qu’ils soient obligatoires ou non.
Quels sont les principaux vaccins ?
Le BCG ou vaccin contre la tuberculose
Le BCG n’est désormais plus obligatoire chez les enfants avant d’entrer à l’école. Toutefois, la vaccination reste recommandée pour ceux qui sont exposés au risque de contamination par la tuberculose, comme ceux qui :
- Viennent d’Ile-de-France, Guyane et Mayotte ;
- Sont nés dans des pays à haut risque ou qui s’y rendent au moins un mois chaque année ;
- Ont des parents affiliés à la CMU (Couverture Médicale Universelle) ;
- Ont un parent originaire des pays à forte endémie ;
- Ont des contacts directs avec des adultes venant des pays à haut risque.
Dans ces circonstances, le vaccin doit être effectué dès la naissance puis un rappel doit être fait vers 16 à 18 mois.
DTCaPolio (Diphtérie – Tétanos – Poliomyélite)
Cette vaccination se pratique en plusieurs étapes à commencer par la primovaccination qui se fait en deux injections à 2 puis 4 mois. Elle sera suivie d’un rappel à 11 mois, puis à 6 ans et enfin entre 11 et 13 ans. Notons que la primovaccination est obligatoire chez l’enfant comme le rappel de la poliomyélite jusqu’à l’âge de 13 ans.
La coqueluche
La vaccination contre la coqueluche est souvent faite avec la primovaccination (deux injections suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois) des nourrissons à l’âge de 2 et 4 mois. Le vaccin contre la coqueluche fera l’objet d’un rappel à 11 mois puis à 6 ans avec le rappel du vaccin Diphtérie – Tétanos – Poliomyélite (DTCaPolio). En général, le vaccin coquelucheux est administré avec le DTCaPolio lors des différents rappels.
Méningite à Hémophilus Influenzae B
L’hémophilus ou bacille de Pfeiffer était à l’origine de nombreuses infections graves (comme les méningites, épiglottites…) causant un taux élevé de la mortalité infantile en France. Ces infections entraînaient en même temps des séquelles fréquentes et importantes telles que la surdité, la cécité, la débilité mentale, la paralysie, ou encore l’hydrocéphalie. Chez les nourrissons, la vaccination présente deux injections – à 2 puis 4 mois – suivies d’un rappel à 11 mois.
Tous les enfants doivent faire cette vaccination avec les vaccins coquelucheux acellulaires ± hépatite B, diphtérique, tétanique, et poliomyélitique. Toutefois, jusqu’à 5 ans, il est toujours possible de demander une vaccination de rattrapage.
Rougeole, oreillons, rubéole (ROR)
Contrairement à ce que l’on croit, la rougeole est une maladie qui peut engendrer des conséquences graves. Citons parmi elles l’encéphalite post-infectieuse qui entraîne des maux de tête, des pertes de connaissance et de la fièvre ou encore la panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS). Plus rare, celle-ci crée une inflammation généralisée du cerveau. Quant aux oreillons, elles s’annoncent être une maladie bénigne, mais avec des risques de complication à ne pas minimiser comme la stérilité, la surdité, l’orchite ou encore la méningite. Pour ce qui est de la rubéole, elle est bénigne chez l’enfant et s’avère être très dangereuse chez la femme enceinte. À 24 mois, tous les enfants doivent donc avoir reçu deux doses du vaccin ROR. La première vaccination les immunise sur une longue durée, d’où la non-nécessité d’un rappel.
Concrètement, voici comment procéder selon le calendrier vaccinal 2015 :
- À l’âge de 12 mois : administration de la première dose ;
- Entre 16 et 18 mois : administration de la seconde dose qui peut s’effectuer plus tôt à condition d’espacer les deux doses sur un délai d’un mois.
Hépatite B
L’injection du vaccin contre l’hépatite B (une infection virale qui s’attaque au foie) se fait 24 heures après la naissance des bébés nés avec un antigène HBS positif. Le rappel doit se faire à 1 puis à 6 mois. Pour les parents qui souhaitent que leurs enfants soient vaccinés contre l’hépatite B au même moment d’effectuer les autres vaccins, en utilisant un vaccin combiné notamment, cela peut se faire à 2, 4 et 11 mois.
Méningite à pneumocoque
Recommandé à tous les enfants de 2 mois à 2 ans et chez certains enfants à risque de 2 à 5 ans, ce vaccin les protège des bactériémies, des méningites et des pneumonies engendrées par le pneumocoque. Rappelons que ce dernier est une bactérie présente dans les voies respiratoires. La vaccination doit se faire à 2, 3, 4 mois avec un rappel entre 12 et 15 mois.
La méningite à méningocoques
La méningite à méningocoques est une grave infection des méninges touchant essentiellement la membrane du cerveau. Pour s’en immuniser, bébé doit recevoir un vaccin correspondant qui s’administre en une seule dose avec une possibilité de co-administration avec le vaccin ROR. Cette vaccination est recommandée chez tous les bébés à 12 mois.
La grippe
Le vaccin contre la grippe est recommandé aux bébés à partir de 6 mois qui souffrent de pathologies respiratoires. Citons parmi elles les insuffisances respiratoires ou les affections broncho-pulmonaires chroniques par exemple.
Le déroulement de la vaccination
Vous appréhendez cette étape, certainement douloureuse et traumatisante pour bébé et en même temps stressante pour vous ? Voici plusieurs recommandations pour vous aider.
Avant la vaccination, n’oubliez pas le carnet de santé de votre enfant. Pour que tout se passe bien, pensez à apporter tout ce qui peut le rassurer (doudou, jouet préféré, tétine…), et surtout choisissez toujours le bon moment pour le vaccin. Évitez donc les heures de repas ou de la sieste par exemple pour qu’il affronte sereinement cette épreuve.
Pour ce qui est de la vaccination proprement dite, certains vaccins sont administrés sous forme d’injection, d’autres par voie orale sous forme de gouttes à avaler, d’autres encore par voie nasale. Pour le BCG par exemple, le vaccin n’est plus fait à l’aide de l’applicateur en plastique avec des pointes imprégnées puisque l’on utilise désormais une injection intradermique.
Dans tous les cas, pour que la piqûre fasse moins peur et mal au bébé :
- Restez positif et serein avant tout, car si vous avez peur, il sera également effrayé ;
- Faites-lui boire de l’eau sucrée 10 minutes après la vaccination ;
- Si vous allaitez, donnez-lui une tétée 10 minutes avant puis après le vaccin. Il sera plus détendu et montrera moins de réactions à la piqûre ;
- Tenez votre petit contre vous en position verticale au moment du vaccin ;
- Essayez de le distraire en chantant, en lui offrant un jouet ou en lui parlant tout simplement ;
- À 12 mois, distraire bébé devient une tâche difficile, car il n’est plus facile à rassurer. Il faudra donc agir vite, comme demander à effectuer deux piqûres simultanément si le vaccin le permet ;
- À 18 mois et à 4 ans, changez totalement d’approche en comparant par exemple la piqûre à celle d’un moustique et en lui promettant une récompense s’il se montre courageux.
Après la vaccination, les vaccins provoquent parfois des réactions chez certains enfants : gonflement au niveau de la zone de l’injection, sensibilité ou rougeur. Mais pas de panique, il suffit d’y appliquer une compresse froide pour réduire la douleur et la réaction. Il se peut également que bébé ait de la fièvre, mais ne vous inquiétez pas non plus, car cet état fébrile ne nécessite souvent aucun traitement.
Si vous trouvez que ces réactions gênent votre enfant, donnez-lui des médicaments usuels contre la fièvre selon le dosage adapté. En revanche, si la fièvre persiste dans les 48 heures après le vaccin, le mieux est de consulter son pédiatre.
Enfin, les réactions allergiques graves qu’on attribue aux vaccins sont quasi inexistantes. Au cas où elles surviennent, cela se passe généralement dans les minutes qui suivent la vaccination. C’est pourquoi on vous demande toujours d’attendre entre 15 et 20 minutes après le vaccin pour traiter rapidement les éventuelles réactions allergiques. Pour finir, n’oubliez pas de prendre rendez-vous pour la prochaine vaccination.
Le calendrier des vaccinations actualisé
Voici le calendrier de la vaccination des enfants (du stade de nourrisson à l’âge de 13 ans) à jour en 2022 :
En cas de doutes ou d’hésitation sur le sujet de la vaccination ou le calendrier vaccinal, orientez vous rapidement vers un service compétent, le sujet est trop sérieux pour être pris à la légère. En France vous pouvez consulter les principaux interlocuteurs et ressources suivants :
Le site Service Public : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F724
Le site de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé : https://vaccination-info-service.fr/La-vaccination-au-cours-de-la-vie/Nourrissons-et-enfants-de-la-naissance-a-13-ans
Pensez également à vous rapprocher de votre Centre de Protection Maternelle et Infantile (plus connu au niveau local sous l’abréviation PMI).
Depuis 2018, outre les anciens 3 vaccins obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite), le Ministère de la Santé a rendu obligatoire la réalisation des vaccins suivants : la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’infection à Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole. La prise en charge de ces derniers est couverte par la Sécurité Sociale.
Ces vaccinations doivent être poursuivies même en période de COVID. En revanche, les nouveaux nés ne doivent pas faire l’objet d’une vaccination contre le COVID-19.
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