Ça y est, vous et votre partenaire vous sentez prêts à avoir un bébé. Vous savez évidemment comment faire, mais savez-vous qu’il existe plusieurs méthodes pour faciliter votre grossesse ? Le moment propice, la fréquence des rapports sexuels, la fertilité, l’ovulation : autant de notions techniques que l’on ne maîtrise pas forcément et qui sont pourtant très importantes pour maximiser les chances de tomber enceinte. Présentation point par point des astuces les plus recommandées.
Calculez votre date d’ovulation
Pour commencer, vous devez calculer vos périodes d’ovulation. Les chances de grossesse sont accrues au moment de l’ovulation lorsque votre organisme libère un ovule fécondable dans votre utérus. Cela arrive généralement vers le deux semaines après votre premier jour de règle, soit le 14ème jour de votre cycle. Vous avez ainsi intérêt à connaître parfaitement votre cycle menstruel. Le 1er jour correspond précisément à celui où vous apercevez les premières traces de sang. Ne vous laissez pas vous tromper par certaines gouttes qui ne sont pas encore bien rouges (pertes vaginales).
Si vous avez des doutes, vous pouvez aussi prendre régulièrement la température de votre corps pendant tout un cycle : l’ovulation arrive juste avant le moment où la température est la plus élevée. Notez tout dans un bloc-notes pour être sûre de vos périodes de fertilité, et pour garder un calendrier utilisable de mois en mois. Toutefois, tous ces calculs peuvent rapidement devenir une source de stress, d’autant plus que l’ovulation varie beaucoup d’un cycle à l’autre, n’en tirez donc pas des conclusions trop hâtives. Le procédé naturel de procréation est bien trop compliqué pour être une science exacte.
Des tests d’ovulation sont aussi disponibles en pharmacie ou sur internet (la marque la plus connue étant Clearblue), ils préviennent un à deux jours avant l’ovulation. Avec une fiabilité à plus de 90%, ils sont plus performants que la méthode du test de température et se basent sur la concentration d’hormones dans les urines.
Faites attention à ce que vous mangez
Une alimentation saine et équilibrée favorise votre fertilité, si vous suivez un régime hypocalorique ou si vous désirez maigrir, ne planifiez votre grossesse que quelques mois après. Votre fécondité pourrait en effet être perturbée par l’impact hormonal de votre régime. Mais ce n’est pas une invitation à manger n’importe comment, ou sans limitation.
Faites notamment attention à votre taux de sucre qui, en cas d’excès, va produire une hormone (adrénaline) qui dérangera la progestérone. Cette dernière est pourtant l’hormone qui prépare votre utérus à accueillir une éventuelle grossesse. Variez également vos mets afin de faire des réserves pour votre futur fœtus et d’éviter les carences.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, arrêtez également de fumer, car la fumée réduit votre fécondabilité de 30% par rapport à celle d’une non-fumeuse. Il en est de même en cas d’excès d’alcool qui, en plus de défavoriser la reproduction, peut nuire au développement du fœtus. Contrôlez également votre consommation de caféine. Enfin, méfiez-vous des antalgiques tels que ceux qui sont de type anti-inflammatoire non stéroïdien (aspirine et ibuprofène pour les plus courants). La contraction de l’utérus peut être perturbée lorsque les prostaglandines (hormones) sont atteintes.
Côté sexualité, vivez pleinement votre expérience à deux
Favorisez la fécondité chez l’homme
Votre homme a aussi son rôle à jouer pour aussi participer à l’optimisation de vos chances de grossesse rapide. En effet, la qualité du sperme est une composante essentielle à la bonne fécondation, et deux critères principaux entrent en compte : la température et le temps d’abstinence.
Côté température, 35° est la norme pour les testicules et les soumettre à des températures très différentes diminue la qualité du sperme. Concrètement, les pantalons serrés sont souvent beaucoup trop chauds, l’idéal sera de porter des pantalons larges et en coton, afin que les testicules et les parties génitales soient bien aérés et produisent des spermatozoïdes de bonne qualité. Il faudra également éviter autant que possible tout contact avec des sources de chaleur, comme par exemple les bains très chauds et les appareils électroniques posés sur les genoux les jours précédents.
L’abstinence intervient également : selon diverses études la qualité du sperme diminue au delà de trois jours d’abstinence (selon l’étude du Dr David Greening). Toutefois d’autres professionnels de gynécologie affirment qu’il est préférable d’éviter les rapports quelques jours avant l’ovulation, afin que votre partenaire dispose d’un taux élevé de spermatozoïdes au cours de la conception. Afin de concilier les deux recommandations médicales, il est possible d’envisager un rapport un jour sur deux juste avant puis pendant la période d’ovulation.
Choisissez bien le moment de la conception
Durant un cycle menstruel il faut agir vite, votre période de fertilité s’étend sur 6 jours au maximum, en incluant le jour de l’ovulation. Ainsi, tâchez de multiplier la fréquence de vos rapports entre le 3ème jour avant l’ovulation et le 3ème jour après, car faire l’amour en dehors de cette période n’influence pas la reproduction.
Pour ce qui est de la saison idéale, sachez que votre partenaire sexuel produit beaucoup plus de spermatozoïdes au début du printemps et à la fin de l’automne et ceux-ci sont plus mobiles en début d’automne, soit en fin d’été. Vous aurez donc légèrement plus de probabilités de tomber enceinte au début de l’hiver … d’autant plus que les câlins sont plus appréciés par temps froid.
Ne vous contentez pas non plus d’un seul rapport au seul jour d’ovulation. Cette période étant très variée d’un cycle à l’autre, et comme nous l’avons évoqué plus haut, il est préférable de multiplier les relations afin que les spermatozoïdes puissent vivre plus longtemps. Ces derniers n’ont effectivement que 72 heures de durée de vie.
Adoptez la bonne position sexuelle
Jusqu’à présent, aucune étude scientifique n’a démontré qu’une position particulière était plus favorable qu’une autre pour tomber enceinte. Les spermatozoïdes s’orientent en détectant des signaux chimiques et peuvent nager quelle que soit la position sexuelle que vous adoptez. Néanmoins, les spécialistes recommandent de privilégier les positions qui rapprochent le plus le sperme du col de l’utérus.
Essayez ainsi de vous en tenir à la gravité pour faciliter le voyage des spermatozoïdes, en optant pour des positions qui allongent la femme sur le dos ou sur le côté : le missionnaire ou la fleur éclatée par exemple. La levrette est également une position propice du fait de la pénétration maximale, vous l’aurez compris, les positions qui placent la femme au-dessus de son partenaire sexuel sont moins conseillées, même si l’impact restera marginal.
Pour information, l’ovulation et l’orgasme ne sont pas interdépendants, mais certains spécialistes affirment que les jeux de contraction lors d’un orgasme pourraient amener beaucoup plus de spermatozoïdes dans l’utérus.
Et après la relation sexuelle ?
Faire le poirier après le rapport sexuel n’a aucune conséquence sur le voyage du sperme vers l’utérus, car les spermatozoïdes peuvent avancer quelles que soient les positions adoptées. En revanche, vous pouvez attendre quelques minutes avant de vous lever afin de laisser traverser le plus grand nombre de spermatozoïdes.
Les pieds au mur, les coussins sous le bassin… bien qu’il n’y en ait pas de meilleure, toutes les méthodes sont bonnes pour tenter de provoquer la fécondation bien qu’aucune preuve scientifique n’ait encore rien démontré à ce sujet. Évitez juste de vous laver juste après les câlins, car l’eau tue les spermatozoïdes. Mais encore une fois, ne stressez pas, et ne mettez pas la pression à votre partenaire. Restez toujours zen, l’essentiel est de prendre du plaisir.
Le plus dur : combattre le stress
En effet, votre premier ennemi est le stress ! Armez-vous de patience et relaxez-vous au maximum. Ne vous focalisez pas sur vos tentatives et votre désir de grossesse, plutôt que de vous aider cela pourrait engendrer un blocage psychologique au niveau de la fécondation. Ne pas tomber enceinte au bout de 6 mois de tentative après avoir arrêté la pilule est donc tout à fait normal. Laissez du temps à votre organisme pour qu’il retrouve son rythme naturel d’ovulation. Parallèlement, les facteurs psychologiques entrent en jeu. Alors, demandez-vous si certains, même inconscients, pourraient vous mettre des bâtons dans les roues.
Il est important de garder en tête qu’en France, la majorité des couples dans la trentaine ont un bébé au bout d’un an de tentative. Aussi, toutes les femmes ont au plus 20% de chances de tomber enceinte au cours d’un cycle menstruel. La grossesse n’arrive donc pas en se précipitant, moins vous mettrez la pression à ce sujet, plus vous aurez de chances de réussir.
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