La pandémie du Covid-19 a entièrement bouleversé le monde, tous secteurs confondus. Outre les enjeux planétaires de santé publique, elle a causé des bouleversements socio-économiques. Une étude récente a révélé un risque élevé d’explosion de la maltraitance et de négligences envers les enfants. Le nombre de cas de bébés secoués a effectivement grimpé selon les constats, parallèlement aux mesures de confinement.

L’explosion des cas du syndrome du bébé secoué, conséquence directe du confinement

La période des confinements a causé de nombreuses conséquences dramatiques comme les violences domestiques, les conduites suicidaires, la dépression, ou encore l’anxiété. Elle a également favorisé l’amplification de la maltraitance infantile en raison de la rupture des relations sociales à l’origine de sentiments d’isolement, de stress, d’ennui ou de mal-être par exemple. Avec la fermeture des écoles et des crèches, les enfants sont pourtant présents à longueur de journée à la maison.

Le SBS ou syndrome du bébé secoué est l’un des effets majeurs du confinement. Il définit un traumatisme crânien et des blessures, observés chez les enfants, à la suite d’une violence causée par un adulte. Comme son nom l’indique, il se traduit par un secouement fort et violent du bébé pour le faire taire généralement. Dans la plupart des cas, il est involontaire et vite regretté, mais survient généralement à cause de gestes d’exaspération ou de stress lorsque le parent perd patience face aux pleurs interminables de son enfant.

Une situation alarmante…

D’après des chiffres récents, les cas de bébés secoués ont doublé. Si le nombre est resté stable durant les premières années de la pandémie, soit jusqu’en 2020, il a amplifié à partir de 2021, en particulier dans la région parisienne du fait de l’explosion de la détresse sociale.

Une étude menée à l’hôpital Necker AP-HP a mis en évidence ce constat. Les enfants de moins de 2 ans sont les plus exposés, les muscles du cou étant encore fragiles. Pour l’association « Stop Bébé Secoué », cette forme de maltraitance touche surtout les bébés de moins de six mois.

Les secousses infligées sont pourtant dramatiques pour l’enfant, car elles entraînent des lésions cérébrales, oculaires et de la moelle épinière. Bon nombre d’enfants ont d’ailleurs succombé au traumatisme. Et s’ils survivent, ils ont des chances de souffrir de crises épileptiques, d’un retard du développement psychomoteur, de troubles cognitifs, d’un déficit auditif ou visuel, par exemple.

… qui nécessite des mesures préventives rapides

Face à cette situation alarmante, il est important de prendre des solutions préventives. Dans cette optique, le gouvernement a lancé une campagne de prévention qui vise à sensibiliser les jeunes parents sur cette maltraitance des enfants et les incite à adopter certains gestes ou à trouver de l’aide auprès des proches ou des professionnels de santé. Pour se calmer, il est conseillé de quitter la pièce en s’assurant que l’enfant est bien en sécurité, en le couchant notamment sur le dos.