Depuis quelque temps, les médecins préfèrent prescrire l’hystérosonographie à leurs patientes au lieu de l’hystérographie. Cet examen gynécologique est une échographie destinée aux femmes atteintes de troubles des règles ou d’infertilité.
Sommaire :
Définition
Déroulement
Quand est-elle réalisée ?
Limites de l’examen
Après l’examen
Contre-indications
Hystérosonographie 3D
Définition
L’hystérosonographie est également connue sous le nom d’échographie vaginale avec contraste (EVAC) ou échographie liquidienne de contraste de l’utérus. Il s’agit d’un examen au cours duquel le médecin injecte du sérum physiologique à l’intérieur du vagin afin de gonfler l’intérieur de l’utérus. Cette première étape est nécessaire puisque les parois de l’endomètre sont souvent collées l’une avec l’autre. Ce sérum sert effectivement de produit de contraste pour mettre en évidence le contour de la cavité utérine et les trompes. Il révèle également l’apparence de l’endomètre et permet de déceler les polypes muqueux (tumeur molle et bénigne qui se forme sur une muqueuse).
Le médecin prescrit généralement l’échographie pour certaines anomalies. Cependant, elle est complétée par l’hystérosonographie pour les cas suivants :
- Confirmation d’anomalie utérine comme le fibrome et le polype ;
- Examen médical destiné à la préparation de l’hystéroscopie ;
- Perte de sang anormale ;
- Auscultation de la muqueuse de l’utérus.
Comment se déroule-t-elle ?
Il faut tout d’abord souligner le fait que la vessie doit être vide pendant l’hystérosonographie, pour autant elle ne nécessite ni désinfection génitale ni antibioprophylaxie. Pendant l’examen, la patiente s’allonge comme pour les échographies habituelles. Ensuite, un speculum suivi d’une sonde est inséré à travers le col de l’utérus afin d’introduire le sérum physiologique.
Normalement, la patiente ne ressent aucune douleur pendant l’intervention du médecin, mais il sera obligé de tout arrêter si celle-ci se plaint ou si sa tension artérielle baisse.
L’examen ne dure habituellement que 15 à 20 minutes, mais une heure avant, un antalgique peut être prescrit par le médecin. Quelques heures après, la patiente peut encore ressentir des douleurs similaires à celles des règles, accompagnées de petits saignements, ce qui est tout à fait normal.
Il faudra néanmoins alerter immédiatement son médecin si les signes d’infection suivants surviennent :
- Pertes ayant une mauvaise odeur ;
- Douleur au niveau du ventre, accompagnée ou non de fièvre.
À quel moment est-elle réalisée ?
Cette échographie intravaginale s’effectue généralement avant le 14ème jour du cycle menstruel. Si cela est possible, il faut éviter cet examen pendant les menstrues, en cas d’infection ou de grossesse.
Les limites de cet examen
Certains facteurs peuvent compliquer la réalisation de l’hystérosonographie notamment l’augmentation de la taille de l’utérus. Cette déformation est parfois due à des myomes importants (tumeurs bénignes du tissu musculaire de l’utérus) qui le rendent plus grand qu’un utérus gravide de 12 à 14 semaines d’aménorrhée. Il y a également le stérilet qui nuit à l’analyse des images. Cet examen est même impossible si la patiente est atteinte d’une sténose cervicale (rétrécissement du col de l’utérus).
Si le médecin détecte une béance cervico-isthmique (une ouverture anormale de la partie interne du col de l’utérus), un cathéter à ballonnet est nécessaire pour réduire les risques de fuite de liquide pendant l’intervention.
Afin de retracer le plan frontal et d’examiner l’intérieur de l’utérus sous tous les angles, des spécialistes complètent l’injection par une échographie 3D.
Que se passe-t-il après l’examen ?
Après l’hystérosonographie – qui est indolore – la patiente ressent parfois des douleurs semblables à celles des règles. Celles-ci disparaissent quelques heures après l’examen. Si elles persistent, le médecin peut prescrire du paracétamol. De petits saignements peuvent également survenir, mais ils ne durent jamais.
Quelles sont les contre-indications ?
L’examen ne peut pas se faire dans les cas suivants :
- Grossesse : l’analyse doit toujours être réalisée après les menstrues (du 5ème au 10ème jour du cycle menstruel) ;
- Maladies ou anomalie liées au cancer des trompes ou de l’utérus ;
- Antécédent d’endométrite (infection de l’utérus) ou de salpingite (infection des trompes).
L’hystérosonographie 3D
Le spécialiste peut procéder à une hystérosonographie pendant une échographie en 3D pour donner les mêmes résultats que l’hystérosalpingographie. Cependant, des études comparatives montrent que cette dernière est la procédure la plus rapide. Elle est également plus confortable et loin d’être ionisante (transfert de très haute énergie par onde). Cette radiographie des trompes de Fallope et de l’intérieur de l’utérus consiste à injecter un produit de contraste afin d’obtenir un cliché. Elle se fait dans un centre spécialisé en radiographie.
Comment fonctionne l’examen 3D ? Il faut d’abord rappeler que c’est une échographie qui se fait par voie génitale en insérant du sérum physiologique dans l’utérus. Ce produit permet de mettre en évidence l’intérieur de la cavité utérine. L’échographie 3D dévoile alors les fibromes, les polypes, les épaississements anormaux de la muqueuse. La coupe frontale 3D montre l’existence ou non de cloison, de synéchie, ou d’anomalie de l’utérus. Pour que le bilan d’infertilité soit complet, l’hystérosonographie 3D s’accompagne d’un examen de perméabilité des trompes par injection de produit de contraste.