Comme tous les ans, l’Unicef présente son rapport sur la situation des enfants dans le monde. Et cette année, le bilan est lourd malgré les importants progrès depuis les années 90 dans le secteur de l’éducation et de la santé. Le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté ou décédant de maladies infectieuses sera encore extrêmement élevé d’ici 15 ans.

 

rapport UNICEF 2016

 

Une situation toujours problématique pour des millions d’enfants

167 millions, voilà le nombre d’enfants qui continueront à vivre dans la pauvreté d’ici 2030 selon le rapport 2016 « La Situation des Enfants dans le Monde » publié par l’UNICEF. Parmi eux, 69 millions seront atteints de maladies infectieuses et décèderont inévitablement. Autre constat : 750 millions de filles vivant dans cette situation se marieront très tôt toujours d’ici 15 ans, mettant ainsi de côté leur avenir scolaire et professionnel. Cette situation touche dans 90% des cas les enfants qui vivent en Afrique subsaharienne.

Rappelons que plusieurs efforts pour améliorer la situation ont été réalisés dans le secteur de l’éducation, de la nutrition et de la santé notamment depuis 25 ans. Et cela a porté ses fruits, car l’extrême pauvreté dans le monde a baissé de moitié. Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans à lui aussi considérablement diminué, de 53%. Néanmoins, ces enfants en difficulté sont encore énormément délaissés dans le monde d’après le Directeur général adjoint de l’Unicef Justin Forsyth.

 

Des objectifs de l’ONU encore insuffisants

Pour y remédier et continuer les progrès déjà réalisés, l’ONU a fixé des objectifs dans le domaine du développement durable, objectifs que surveille de près le Fonds des Nations Unies. Mais pour Justin Forsyth, cela n’est pas encore suffisant, car la solution pour pallier cette situation et celle à prioriser devrait être de se concentrer principalement sur les enfants les plus pauvres et non sur ceux qui sont faciles à atteindre contrairement aux actions de l’ONU et le Fonds des Nations Unies. On évitera ainsi de revenir à une situation instable et de favoriser un important impact négatif sur ces enfants dans le monde.

Le Directeur des programmes, Ted Chaiban, avance lui aussi une autre solution : « l’effet égalitaire de l’éducation ». Autrement dit, il faudra davantage investir dans l’éducation de base pour permettre à ces enfants d’augmenter de 10% leurs revenus à l’âge adulte. Le retour sur investissement existe donc et est surtout bénéfique pour les 124 millions d’enfants qui n’ont pas accès à l’éducation. Mais plus facile à dire qu’à faire, car la situation socio-économique des continents et pays touchés par la pauvreté et le réchauffement climatique (Afrique subsaharienne, Pakistan, Inde et ceux qui sont en guerre notamment) ne sont pas encore en mesure de répondre à cette attente vu leur faible PIB.

 

Consulter le rapport (en anglais) : http://www.unicef.org/sowc2016/