Ça y est, les grandes vacances commencent ! Et qui dit grandes vacances dit soleil, maillot de bain, chapeau… et crème solaire. Mais avis aux parents, celles qui sont destinées aux enfants ne sont pas toutes efficaces. Après avoir réalisé divers tests en laboratoire, l’association UFC – Que Choisir a dénoncé 5 fabricants, leurs produits étant trop faibles pour protéger la peau des enfants contre les rayons UV.

 

Des protections insuffisantes et parfois totalement inefficaces

Le verdict est sans appel : un tiers des crèmes solaires pour enfant vendu en France ne protègent pas suffisamment, voire pas du tout des rayons UV. UFC – Que Choisir a réalisé plusieurs tests en laboratoire, et sur 17 produits contrôlés (crèmes, laits et sprays solaires), 5 d’entre eux s’avèrent inefficaces.

Ils ne protègent pas du tout contre les rayons UV conformément aux normes européennes en vigueur. Ces rayons sont pourtant très nocifs sur la santé et à l’origine du cancer de la peau. Tout pense pourtant à croire le contraire, car les indices sont « élevés » (50 et 50+). De plus, les informations mentionnées sur les emballages sont plus que convaincantes : « Haute protection », « Très haute protection », ou UVA.

 

Cinq fabricants pointés du doigt par UFC – Que Choisir

Parmi les fabricants en ligne de mire, UFC – Que Choisir dénonce ALGA MARIS, BIODERMA, BIOSOLIS, CLARINS, et LOVEA. Et tous les types de produit sont concernés y compris ceux qui sont bio. Parmi les 5 produits inefficaces de cette catégorie, 3 d’entre eux ne protègent pas suffisamment la peau, tandis que les 2 autres la protègent à peine. En plus de leur inefficacité, les tests révèlent qu’ils ne protègent pas non plus l’environnement, tout le contraire de l’esprit bio. Les filtres solaires sont effectivement toxiques sur la flore marine.

Devant ces résultats, UFC – Que Choisir a décidé de porter plainte contre lesdits fabricants auprès du tribunal de Paris pour « pratique commerciale trompeuse et tromperie ». En attendant sa décision, l’association impose aux fabricants le retrait immédiat des produits. Sans réaction de leur part, elle fera appel à la DGCCRF ou Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. Pour l’heure, elle demande aux parents de rester vigilants et d’éviter d’exposer leurs enfants entre 12h et 15h où le soleil tape très fort. C’est le meilleur moyen de les protéger des rayons solaires et donc de protéger leur peau.

 

Une accusation suivie de diverses déclarations des fabricants

Les fabricants ne sont pas restés de marbre face à ces accusations. Le PDG et fondateur du laboratoire BIOSOLIS, Cédric Mourlon, par exemple, a déclaré que ses produits répondent parfaitement aux normes exigées et que sont les tests réalisés qui ont été mal interprétés. Des propos confirmés par Anne Dux, la représentante des fabricants au sein de la Febea, le syndicat professionnel du secteur cosmétique en France.

Selon elle, les méthodes in vitro employées dans le cadre de ces tests ne sont pas fiables contrairement aux tests in vivo. La méthodologie employée présente également de nombreuses lacunes puisque l’indication 50+ signifie une protection UVA de 20 et une protection UVB de 60. Cela est déjà largement suffisant pour protéger la peau des rayons UV. En effet, le niveau de protection aux UVB est déjà trois fois plus élevé par rapport aux UVA, conformément aux normes européennes.

 

Consulter le test complet de l’UFC – Que Choisir : https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-test-sur-les-cremes-solaires-pour-enfant-fausse-securite-sur-les-UVA-pour-pres-d-un-tiers-des-produits-n21915/.